Interrail Jour 6 | LES GALÈRES SLOVAQUES
- Raph & Anna
- 16 août 2017
- 2 min de lecture
Nuit blanche
Nos craintes se sont confirmées. Nous ne nous sentons à l’aise ni l’une ni l’autre dans cet endroit. L’appartement et son propriétaire ne sont pas adaptés à du couchsurfing. Pendant cette longue veillée, on décide de chercher un autre logement. Comme quoi, il est important de bien connaître la personne avec laquelle on voyage, d’avoir toute confiance pour se dire les choses et se soutenir quoi qu’il arrive. Aussi, le fait d’être des filles nous oblige à rester vigilantes en toutes circonstances. 4h du matin, on repère des auberges de jeunesse dans le centre et des offres AirBnb.
En plus de ce sentiment de gêne et d’inconfort dans cet appartement, nous devions nous adapter aux horaires de travail de notre hôte, ce qui signifiait passer une looooongue journée (de 8h à 20h) dans cette toute petite capitale peu attrayante. À 7h30, habillées et nos valises bouclées, on échange quelques mots brefs avec celui que nous appellerons Michel pour lui dire que nous préférons dormir ailleurs pour nos deux prochaines nuits. Surpris mais pas plus contrarié, il nous reconduit au centre ville et adios !
Deux grosses valises, un ukulélé, un appareil photo, deux sacs et des poches sous les yeux
On se traîne jusqu’aux deux auberges de jeunesse qu’on avait repérées. Pour continuer dans la lancée de cette journée bien commencée, il ne restait plus que des dortoirs mixtes ou des appartements à plus de 125€ la nuit. Autant dire qu’on était plus tellement disposées à dormir en communauté, au moins pour cette nuit.

10h, notre sauveuse Vierka confirme notre réservation AirBnb : une chambre calme dans un appartement un peu éloigné du centre ville. On se met aussitôt en route à bord d’un bus dont on ne comprend aucun nom d’arrêts. Fort heureusement, notre ange gardien est assis dans le même bus que nous : une adorable grand-mère qui semblait peu avenante de prime abord ‒ comme beaucoup de slovaques à qui on a parlé mais qui se sont avérés très gentils et serviables ‒ nous fait signe qu’elle descend au même arrêt que nous.
Arrivées à destination, notre grand-mère slovaque qui prend pitié de nos têtes fatiguées nous accompagne jusqu’à notre appartement, qu’on met un certain temps à trouver. Ne comprenant pas l’anglais, on parvient à se comprendre avec des rudiments d’allemand. Autant dire qu’elle nous a sauvé la mise dans ce quartier totalement inconnu et loin de tout repère. On remerciera également notre toute première grand-mère slovaque qui, de la même manière, nous avait accompagnées la veille jusque devant le restaurant alors qu’elle promenait son chien dans une toute autre direction. #coeursurlesgrandsmeresslovaques
Les valises enfin posées dans un environnement calme et sain, on sombre dans une sieste réparatrice. Histoire de terminer la journée sur une note positive, on sort dans notre petit quartier et la positive attitude nous revient. C’est un quartier résidentiel, les enfants jouent dehors, il y a des petits commerces et nous savourons même une merveilleuse pinte à 2€. Quoi de mieux pour retrouver le sourire ?...